Sortir de la rue pour aider ceux qui y vivent
« J’aime mon travail car il contribue à changer des vies », déclare Maxwell Assing, coordonnateur du programme de rue communautaire au Harbour Light, à Hamilton (Bermudes). « Je veux à mon tour offrir de l’aide aux personnes en difficulté. »
L’Armée du Salut a commencé à exercer ses activités aux Bermudes en 1896. Depuis des dizaines d’années, le programme de rue communautaire, l’un des nombreux services offerts par l’organisation, a permis à un nombre incalculable de Bermudiens d’échapper à l’itinérance et à la pauvreté. En 2020 seulement, quelque 8 300 personnes ont profité du programme.
« Grâce à son unique compassion et dévouement à l’égard des personnes itinérantes et laissées-pour-compte, Maxwell a gagné leur confiance et les a convaincues d’utiliser nos ressources, explique Chandra-Lee Bascome, une collègue. Elles ont ainsi l’occasion de raconter leur histoire. »
Le programme de rue communautaire vise principalement à encourager les sans-abri à sortir de la rue et à les aider à mener une vie productive. Différentes ressources sont mises à leur disposition : programmes de santé mentale, d’aide au logement et de toxicomanie, aide financière et services d’hébergement. Entre-temps, l’Armée veille à combler leurs besoins de base : nourriture, vêtements et produits de première nécessité.
« Je suis conscient de la difficulté de surmonter une dépendance et l’itinérance, dit Maxwell. Je croyais que je faisais partie d’un groupe exclusif de personnes pour m’apercevoir que nous étions des exclus de la société. »
« Je me souviens de la présence de l’Armée du Salut dans la rue où je dormais. »
Maxwell a fumé sa première cigarette à 13 ans, puis est passé à la marijuana et à l’alcool. À 18 ans, il vendait de la drogue et avait développé une dépendance. Il a passé plusieurs années en prison. Un jour, il a accepté l’aide du Harbour Light de l’Armée du Salut, où il a reçu de nombreux services, notamment du counseling en toxicomanie, des cours d’acquisition de compétences pratiques, de gestion de la colère, de prévention des rechutes et d’étude biblique. Maxwell est maintenant abstinent depuis douze ans.
« Je me souviens de la présence de l’Armée du Salut dans la rue où je dormais », raconte Maxwell. J’attendais l’arrivée de sa cantine ambulante. Avec le recul, je me rends compte que l’Armée offrait bien plus que de la soupe. Elle m’a permis de voir plus grand. »
Six soirs par semaine, Maxwell participe au ministère de la rue qui s’arrête dans 18 endroits de la ville.
« Nous contribuons à sauver des vies. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut parfois des années. »
« Chacun attend impatiemment l’arrivée de la cantine, dit Maxwell. Et je suis fier de dire que nous avons poursuivi nos activités malgré la pandémie de COVID-19. »
Toutefois, pendant six semaines, il était défendu aux sans-abri de vivre dans la rue. L’Armée du Salut a transporté ceux qui étaient disposés à aller dans un refuge, où ils ont reçu de l’équipement de protection personnelle et de la nourriture. L’Armée du Salut a livré de la soupe à ceux qui étaient hébergés chez des parents, ainsi qu’aux personnes qui ne parvenaient plus à joindre les deux bouts, et leur a distribué des denrées alimentaires et préparé des repas.
« Un grand nombre de personnes sont au courant de notre présence et de l’aide que nous offrons, mais beaucoup d’autres ne connaissent pas la portée de notre œuvre, dit Maxwell. Nous contribuons à sauver des vies. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut parfois des années. »
Nous ne sommes pas uniquement une soupe populaire. »
Linda Leigh