Un acre d’espoir
La saison du jardinage est commencée, et les jardins communautaires de l’Armée du Salut poussent un peu partout à travers le pays.
“Rien n’égale la satisfaction de cultiver vos propres légumes et de donner vos surplus aux gens de votre collectivité qui ont faim” , déclare Michelle, participante au projet de jardins communautaires de l’Armée du Salut à Kitchener, en Ontario.
Sur plus d’un acre de terrain, adjacent à l’église communautaire de l’Armée du Salut, 100 parcelles sont entretenues par des particuliers et des organismes communautaires. Un grand nombre de ces personnes n’ont pas accès à un espace vert à la maison ou dans leur établissement.
“Je vivais dans une maison en rangée, j’avais une toute petite cour arrière et je voulais un jardin plus grand, poursuit Michelle. En participant à des ateliers et en profitant de l’expérience d’autres jardiniers, j’ai acquis la confiance en moi dont j’avais besoin pour assumer ma propre production d’aliments. Maintenant que ma cour arrière est plus grande, je continue à cultiver mon potager.”
Selon AeroGrow, le fait de cultiver nos propres fruits et légumes nous permet de combattre l’affaiblissement de la valeur nutritive de nos aliments causé par l’agriculture commerciale. Les fruits et les légumes entreposés perdent progressivement leurs vitamines.
En outre, en raison des coûts croissants des aliments, les jardins communautaires constituent une ressource importante pour les familles, puisqu’ils leur permettent d’avoir accès à des aliments sains et abordables, et d’apprendre à jardiner.
“Le jardin communautaire a été une expérience merveilleuse pour ma famille” ,explique Wanda, une participante au programme. “Mes quatre enfants et moi avons arraché les mauvaises herbes et planté des graines. C’est beau de voir l’émerveillement sur leur visage lorsqu’ils voient leur première tomate cerise. En outre, je sais exactement ce qui a été répandu sur ces légumes : rien d’autre que de l’eau fraîche et du soleil.”
Plus que de la nourriture
Les avantages des jardins communautaires sont précieux. Les gens nouent des amitiés, les aînés communiquent leurs connaissances aux débutants qui ont besoin des conseils de personnes expérimentées, les nouveaux Canadiens trouvent un sentiment d’appartenance lorsqu’ils plantent des graines provenant de leur pays et qu’ils partagent le produit final avec les autres participants.
Cependant, les avantages ne sont pas tous apparents à première vue.
“Je suis atteinte du trouble bipolaire”, raconte Harriet, coordonnatrice du jardin communautaire de l’Armée du Salut à Kitchener. “Cultiver la terre, travailler à l’extérieur, côtoyer des gens dans un environnement sécuritaire et aidant m’a permis de réduire mon stress et de surmonter la honte et les obstacles rattachés à mon problème. Dans ce jardin, j’ai trouvé l’espoir et une nouvelle vie.”
De Chatham, en Ontario, à Swift Current, en Saskatchewan, en passant par Penticton, en Colombie-Britannique, les jardins communautaires de l’Armée du Salut renforcent les familles et les collectivités.
“Rien n’égale la saveur d’une tomate fraîchement cueillie, déclare Harriet. Ni le sentiment de fierté qui accompagne le fait d’avoir cultivé tous les éléments de votre salade. Il n’est pas étonnant que les jardins communautaires soient de plus en plus nombreux.”