L’horrible emprise de la dépression

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La dépression est la première cause de problèmes de santé et d’invalidité dans le monde. On estime à plus de 300 millions le nombre de personnes qui en souffrent.

« Je voyais tout en noir, raconte Rob, 58 ans. J’étais incapable de me projeter dans l’avenir ou de trouver des solutions à mes problèmes. La dépression avait une incidence néfaste sur ma vie et mon environnement. »

Spirale descendante

La vie de Rob a commencé à dégénérer lorsque des blessures physiques l’ont empêché d’exercer son métier de couvreur.

« Je me suis déchiré des muscles et des tendons dans les deux épaules, explique Rob. On m’a opéré, et j’ai repris mon travail. Puis, je me suis blessé au dos et je n’étais plus capable d’accomplir mes tâches. »

Rob a vu ses revenus passer de 40 000 $ à 7 000 $ par année. Il n’arrivait plus à payer sa maison et sa voiture. Il a pris un petit appartement et, accablé de désespoir, a sombré dans une profonde dépression.

« Je suis resté enfermé dans mon appartement pendant des mois, sans parler à personne, dit Rob. J’avais perdu tout goût à la vie. Je ne faisais plus ma toilette ni la vaisselle. Je croyais que j’étais en train de perdre la raison. »

Perspective de guérison

En février 2016, Rob est sorti de chez lui pour se rendre au Centre Booth de l’Armée du Salut à St. Catharines (Ontario), où il avait déjà reçu de l’aide. Il a séjourné au refuge pendant deux semaines en attendant d’avoir une place dans un programme d’hébergement de transition supervisé (PHTS).

« Le PHTS aide les hommes célibataires sans abri ou à risque d’itinérance à reprendre leur vie en main, dit Laura Humphreys, directrice du refuge. Grâce à des programmes de dynamique de la vie, des séances de counseling individuelles et des services d’aiguillage vers des ressources extérieures, les résidents reçoivent l’encouragement qui leur permettra de se remettre sur pied et de mener une vie heureuse et bien remplie. »

« Avec du soutien, on peut renverser une situation désespérée; j’en suis la preuve, dit Rob. Lorsque je suis arrivé à l’Armée du Salut, je vivais en reclus, j’étais désœuvré et j’avais le sentiment d’être un bon à rien. Aujourd’hui, j’ai mon propre appartement et je fais du bénévolat au refuge tous les jours. Grâce à l’Armée du Salut, que je considère comme ma famille, j’ai retrouvé l’espoir et une raison d’être ― ce que j’avais perdu depuis des années. »