L’Armée du Saut lutte contre la précarité alimentaire chez les enfants pendant l’été
Les statistiques sont effarantes. Tous les mois, au Canada, quelque 300 000 enfants (soit de quoi remplir le Rogers Centre de Toronto plus de 10 fois) reçoivent de l’aide de banques alimentaires.
Pendant l’année scolaire, de nombreux enfants qui ne mangent pas à leur faim ont accès aux programmes de petits-déjeuners de l’Armée du Salut. En fait, l’an dernier, 223 000 repas ont été distribués dans des écoles. Mais pendant les vacances d’été, ces services ne sont pas offerts.
« Les programmes de petits-déjeuners et de dîners prennent fin lorsque les écoles ferment leurs portes au début de l’été, mais la pauvreté ne prend pas de vacances, déclare le major Maurice Collins du poste de Port aux Basques (T.-N.-et-L.). L’Armée du Salut estime qu’aucun enfant ne devrait avoir le ventre creux, particulièrement pendant l’été. »
Cet été, l’Armée du Salut de Port aux Basques s’associe à l’organisme Banques alimentaires Canada dans le cadre de son programme « Après la cloche », afin de s’assurer qu’aucun enfant de cette ville de 4 500 habitants ne connaisse la faim.
« L’Armée du Salut, par l’entremise de ses services d’aide à la famille, a repéré une soixantaine d’enfants vulnérables qui, pendant huit semaines, recevront une boîte-repas, explique le major Collins. Cela enlèvera de la pression sur les familles à faible revenu, qui souvent ne savent pas où trouver l’argent pour nourrir leurs enfants, et assurera que les jeunes sont prêts à entamer une nouvelle année scolaire. »
Des recherches ont démontré que les enfants sous-alimentés qui reçoivent les nutriments dont ils ont besoin pendant l’été pour apprendre, jouer et grandir seront mieux préparés pour la rentrée des classes.
« Les enfants vulnérables ne choisissent pas ce qu’ils mangent, explique le major Collins. Ils mangent ce qu’on choisit pour eux. Ce n’est parfois pas suffisant ni sain. En été, les boîtes-repas contiennent des aliments non périssables, adaptés aux goûts des enfants, ainsi que des produits périssables comme du fromage, des légumes et des fruits.
« La collectivité nous aide à aider les autres en donnant de la nourriture qu’un grand nombre d’entre nous tiennent pour acquise, poursuit le major Collins. Ensemble, nous contribuons à améliorer la qualité de vie des familles dans le besoin. »
Entre-temps, le major Collins se prépare à offrir de nouveaux services alimentaires à l’automne, soit un programme de dîners à l’école et une cuisine de qualité commerciale qui, deux fois par semaine, servira des repas nutritifs au public.