Grâce au bénévolat, une femme surmonte son trouble d’anxiété
Angie a déménagé et est demeurée en retrait de la société lorsque son mari l’a quittée pour sa meilleure amie. « Je ne parvenais pas à surmonter la douleur et le désespoir causés par l’échec de mon mariage, dit Angie. Mon appartement est le seul endroit où je me sentais en sécurité jusqu’au jour où je me suis présentée à l’Armée du Salut. »
Pendant des années, Angie a souffert d’agoraphobie, un trouble d’anxiété souvent causée par un événement stressant. Avec le temps, la peur extrême de se trouver en public empêche la personne de sortir de chez elle et de mener une vie normale.
« Mon sentiment d’insécurité se transformait en crise de panique lorsque j’étais au milieu d’une foule, explique Angie. Je sortais de chez moi une fois par mois pour aller au supermarché. Des amis faisaient mes courses et mes médicaments m’étaient livrés. Je ne pouvais plus exercer mon métier de préposée aux services de soutien à la personne. J’avais touché le fond du baril. »
Les factures et le manque de nourriture étaient une source de stress permanent pour Angie. Un jour, elle s’est aventurée de l’autre côté de la rue, au Manna Café de l’Armée du Salut, à Gananoque (Ontario) pour aller se rassasier. Le café de style bistro permet aux personnes qui ne mangent pas à leur faim de prendre un repas en toute dignité.
« En franchissant la porte, je me suis retrouvée dans un espace restreint, entourée de gens, dit Angie. Je sentais la sueur couler sur mon visage et mon rythme cardiaque s’accélérer. J’étais à bout de souffle. Je me suis dit que je n’y arriverais pas.
J’étais sur le point de partir quand j’ai entendu quelqu’un me dire : « Comment allez-vous? « »
C’était la voix de Dave Harvey, le directeur général du café.
« Je lui ai dit que ça allait, mais que j’étais un peu paniquée. « Vous êtes en sécurité ici », dit Dave. C’est ce que j’avais besoin d’entendre », confie Angie.
Pendant un mois, Angie a dîné au café. Un jour, on lui a demandé si elle souhaitait servir des boissons et des repas bénévolement.
« Je voulais travailler, mais j’étais gênée de mon apparence et de mes vêtements râpés, raconte Angie. L’Armée du Salut m’a offert des vêtements, des chaussures et m’a aidée à faire réparer mes dents. J’étais brisée et désespérée, et grâce à l’Armée du Salut, je me suis sentie détendue, confiante, en sécurité et suffisamment énergique pour faire face au reste de la journée. »
« Le café a changé ma vie. Lorsque je serai complètement rétablie, je veux travailler pour les services d’aide à la famille. J’ai un faible pour les personnes vulnérables. »