Espoir en boîte
Penser à nourrir ses quatre enfants était le cadet des soucis de Nicole, qui attendait patiemment un panier de nourriture dans un poste de l’Armée du Salut d’Agincourt, en Ontario. Le peu d’argent sur son compte de banque ne lui permettait pas d’acheter des vêtements d’hiver ni de prendre soin de son chien. De plus, le temps des Fêtes, qui approchait à grands pas, s’annonçait comme une période très difficile.
« Lorsque je me suis présentée à l’Armée du Salut, j’étais déprimée, épuisée et dépassée par les événements. Ma situation financière avait changé radicalement. Je me demandais comment j’allais m’en sortir », raconte Nicole. « Puis, on m’a remis une boîte qui a tout changé. »
En effet, un intervenant de l’Armée du Salut, sortant d’un bureau, lui a tendu une grosse boîte. À l’intérieur, il y avait deux habits de neige neufs.
« Il y avait longtemps que mes enfants n’avaient pas eu des vêtements neufs avec toutes les étiquettes », dit Nicole. « Vous ne pouvez pas imaginer comment une simple boîte a réduit mon stress et m’a redonné espoir. »
Nicole avait accepté sa situation, mais parfois, elle avait de la difficulté à maintenir une attitude positive. Avant la naissance de son dernier enfant, maintenant âgé de 16 mois, elle allait à l’université et cumulait deux emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. Toutefois, des complications durant sa grossesse l’ont obligée à rester à la maison. Ensuite, elle a été forcée de quitter son travail et l’université pour prodiguer des soins continus à sa fille aux prises avec des problèmes de santé graves.
« La situation financière des gens peut changer en un instant », déclare Leigh Rowney, coordonnatrice du développement et des services communautaires de l’Armée du Salut à Agincourt. « Nous ne nous concentrons pas sur la manière dont ces personnes se sont retrouvées dans cette situation, mais sur les moyens que nous avons pour les aider à aller de l’avant. »
Nicole essayait de nourrir sa famille avec moins de 100 $ par semaine avant de cogner à la porte de l’Armée du Salut. Grâce au soutien de la banque alimentaire, elle réussit à payer son loyer et les factures d’électricité. À Noël, le sourire de ses enfants qui ont déballé les cadeaux accompagnant le panier de Noël l’a comblée.
« Mon budget ne me permet pas de faire des folies. Je fais encore appel à la banque alimentaire », dit-elle. « L’Armée du Salut est notre roc. Quand je demande de l’aide, personne ne me juge ou ne pense que je suis une paresseuse. Grâce aux intervenants de l’Armée du Salut, je me sens bien dans ma peau. C’est bon pour mon estime. »