Deux mamans surmontent les obstacles et accèdent au marché du travail
Pour bien des parents seuls, il est essentiel d’avoir un emploi. Cependant, certaines personnes, comme Margo et Laura, se heurtent à des obstacles comme la dépression et le manque de services de garde, qui les empêchent de conserver un emploi. Lorsqu’il leur est devenu extrêmement difficile de payer leurs factures, elles ont dû trouver un emploi. Mais elles avaient peur de réintégrer le marché du travail après plusieurs années d’absence.
Les défis
“Trouver un emploi peut être difficile pour n’importe qui”, déclare Catherine French, coordonnatrice d’un programme de formation à l’emploi pour l’Armée du Salut à St. John’s. “Cependant, pour les gens qui ont des problèmes, cela peut être encore plus ardu. L’Armée du Salut leur donne les outils dont ils ont besoin pour réussir.”
Lorsque Margo a surpris son partenaire en train de la tromper, elle a sombré dans une profonde dépression et est devenue suicidaire. Elle a laissé un emploi où elle était payée 20 $ l’heure. Plus tard, Margo a compris qu’elle devait retourner au travail pour le bien de sa famille.
Six ans auparavant, Laura avait, elle aussi, laissé son emploi. Elle travaillait auprès d’enfants présentant des besoins particuliers, mais elle avait décidé de tout laisser pour s’occuper à temps plein du petit-fils autiste de son conjoint. Laura savait qu’elle ne pourrait pas reprendre son travail là où elle l’avait laissé.
“Je suis de tempérament timide », avoue Laura. Je voulais donner une direction différente à ma carrière, mais je n’avais pas la confiance en moi ni l’énergie pour y parvenir.”
La solution
Le programme de formation en vente au détail de l’Armée du Salut permet aux participants d’acquérir les capacités essentielles pour la vente au détail et le service à la clientèle. En outre, son volet axé sur le développement personnel renforce l’estime de soi, améliore la santé, développe des forces, etc.
“J’ai appris à utiliser une caisse enregistreuse et des appareils de traitement de cartes de débit ou de crédit, et à disposer des produits dans une vitrine de magasin, raconte Laura. L’expérience pratique m’a énormément aidée à reprendre confiance en moi.”
“Pendant ma formation, j’ai compris que je pourrais devenir gérante ou superviseure, explique Margo. Par-dessus tout, j’ai pu me départir du sentiment de culpabilité lié au fait que j’avais laissé un bon emploi.”
Des résultats intéressants
Après avoir trouvé du travail, il a été plus facile pour Margo et Laura de résoudre certains de leurs problèmes.
Laura travaille dans une boutique d’artisanat, où elle offre aux clients un service de qualité.
“Le fait de recevoir un chèque de paie régulièrement me donne de l’énergie, raconte Laura. Je peux mettre de l’essence dans ma voiture et faire des voyages, ou aider les autres s’ils sont en difficulté.”
De son côté, Margo a trouvé un emploi dans la restauration. Maintenant, elle a hâte de se lever le matin et d’aller travailler.
“J’ai le sentiment d’avoir un objectif, explique Margo. Et comme je gagne de l’argent, je ne suis plus obligée de dire « non » constamment à mes enfants. Auparavant, ils portaient des chaussettes trouées, des pantalons déchirés et des souliers abîmés. Le mois dernier, nous sommes allés magasiner. Les enfants ont dit: ‘Maman, tu es riche maintenant’”.
“Le fait de trouver un emploi et d’acquérir des compétences essentielles est un atout pour la vie, déclare Catherine. En même temps, cela augmente le niveau de bien-être de la société. La réussite d’une personne est une réussite pour la collectivité.”