Des solutions efficaces contre l’intimidation
Le 26 février est la Journée du chandail rose, au cours de laquelle on encourage les Canadiens à porter des vêtements de couleur rose afin de soutenir les projets de sensibilisation à l’intimidation. L’Armée du Salut propose des programmes et des stratégies positives aux étudiants victimes d’intimidation et aux intimidateurs qui utilisent leur agressivité pour exercer un contrôle sur leurs camarades de classe.
De nos jours, un cas d’intimidation en milieu scolaire est répertorié toutes les 25 minutes, et au moins un étudiant adolescent sur trois est la cible d’intimidation (BullyingCanada.ca). Un grand nombre de personnes estiment que l’intimidation fait partie de l’apprentissage des jeunes et leur apprend à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Cependant, l’intimidation peut entraîner des conséquences physiques et psychologiques à long terme.
L’importance de la sensibilisation à l’intimidation ne s’arrête pas à l’adolescence. Les adolescents qui n’apprennent pas à maîtriser leur colère sont plus susceptibles de maintenir un comportement agressif après le début de l’âge adulte. À West Kelowna (C.-B.), la commission scolaire a pris contact avec les responsables du programme de gestion de la colère Képi rouge de l’Armée du Salut, dont l’objectif consiste à venir en aide aux adolescents qui ont du mal à contenir leurs émotions et leurs impulsions négatives. Le Képi rouge offre aux adolescents les outils dont ils ont besoin pour maîtriser leurs impulsions et s’abstenir d’agir négativement, une aptitude qui se développera au fur et à mesure qu’ils prendront de la maturité.
« Nous devons avoir avec nos adolescents des conversations sur la façon de repérer les pulsions colériques et les éléments déclencheurs, dit Lindsey Payler, coordonnatrice des œuvres de jeunesse de l’église communautaire Renew de l’Armée du Salut, en Colombie-Britannique. « Le programme Képi rouge crée un espace qui permet d’amorcer ces conversations, et permet aux jeunes de changer leur façon de parler, d’agir et de penser. »
Caitlin Bannow, coordonnatrice des programmes des clubs de garçons et de filles à Okanagan, fait équipe avec Lindsey et anime le programme tous les jeudis (matin et après-midi). Ce programme, qui s’échelonne sur huit semaines, fournit aux adolescents la possibilité de réfléchir sur leurs expériences marquées par la colère et de reconnaître le problème chez les autres. « Un grand nombre d’étudiants de notre école éprouvent des difficultés personnelles et gèrent mal leurs émotions », explique un participant. « C’est important de connaître ces stratégies. »
« Les jeunes veulent apprendre à maîtriser leurs émotions, dit Caitlin. « Ils reconnaissent que le programme Képi rouge est utile pour eux ainsi que pour les autres. C’est important de leur enseigner à réagir d’une façon conforme à leurs valeurs et à leurs croyances. »
Sharifa Campbell-Hogg