Aider les itinérants à sortir de la rue
Personne ne veut être réduit à l’état de sans-abri. Cependant, des milliers de Canadiens sont à un chèque de paye, à une crise ou à un compte impayé près de se retrouver sans logis.
Le 10 octobre dernier, une journée pour sensibiliser les gens aux problèmes de l’itinérance et les encourager à faire bouger les choses a été organisée partout dans le monde.
L’histoire de Vince
Lorsque Vince et sa copine se séparent après sept ans de vie commune, ce dernier se retrouve dans la rue.
« À la suite de la rupture, j’étais en colère et désespéré. Je me sentais inutile, dit Vince. J’étais dans un état de grande dépression et j’ai abouti dans un hôpital psychiatrique. Lorsque j’étais sur le point de sortir, je n’avais nulle part où aller. Les membres de ma famille habitaient dans différentes provinces, et je ne devais surtout pas renouer de liens avec mes anciens amis. J’ai alors entendu parler du centre d’hébergement pour hommes de l’Armée du Salut. »
La Compass House de l’Armée du Salut, à Penticton, en Colombie-Britannique, est un refuge d’urgence qui propose des services de soutien, de counseling et d’aiguillage vers des programmes de traitement de la toxicomanie, d’aide à l’emploi et au logement, de formation et des ressources communautaires.
« Vince avait besoin de beaucoup d’aide quand il est arrivé », témoigne Sarah Campbell, travailleuse sociale. « La grande majorité des personnes qui cognent à notre porte ont besoin de bien plus qu’un lit. Nous travaillons avec elles pour définir des objectifs et établir des liens avec d’autres organismes qui les aideront à les atteindre. »
Grâce au soutien des membres du personnel de l’Armée du Salut, Vince s’est fixé des buts et les a atteints. Il prend régulièrement des médicaments pour traiter l’anxiété et sait désormais comment gérer sa colère. De plus, le programme d’aide au logement lui a permis d’acquérir une certaine stabilité et toutes les paroles d’encouragement reçues lui ont redonné confiance.
« J’ai eu de la difficulté à dénicher un endroit pour vivre à cause de mes tatouages et de mes dents arrachées, raconte Vince. En raison de mon apparence physique, je me suis heurtée à plusieurs portes closes. L’Armée du Salut a alors intercédé pour moi, et j’ai trouvé un appartement. »
« J’ai de la peine quand je pense que j’ai été un sans-abri, dit Vince. Avant d’entendre parler du refuge, j’ai pensé m’enlever la vie. L’Armée du Salut m’a donné la chance d’avoir une meilleure vie. Je ne peux pas demander mieux. »