À court d’espoir

Sharon Crews
by Salvation Army
Share:

L’alcoolisme et la boulimie ont rongé la vie de Sharon. Après la mort de sa mère, le désespoir s’est emparé d’elle et elle a perdu toute volonté de vivre. Prête à commettre l’irréparable, Sharon a communiqué avec l’Armée du Salut de St. John’s (T.-N.-L.). « Je n’ai pas fait ça simplement parce que je voulais de l’attention, explique-t-elle. J’étais prête à partir. »

Sharon a grandi au sein d’une famille chrétienne. Elle jouait de la guitare et chantait à l’église. Cependant, à 16 ans, elle s’est rebellée. Sa consommation d’alcool est passée de modérée à excessive en très peu de temps. À 19 ans, elle a déménagé en Alberta avec son copain. Cette relation a été marquée par l’alcool et la violence. Lorsque les membres de la famille de Sharon, qui étaient toujours à Terre-Neuve, ont eu connaissance de la situation instable de la jeune femme, ils ont demandé l’aide de l’Armée du Salut de Fort McMurray.

« Deux membres de l’Armée du Salut m’ont accompagnée jusqu’à la gare d’autocars et ont voyagé avec moi pendant plus de quatre heures jusqu’à l’aéroport d’Edmonton, où j’ai pris un avion qui m’a ramenée à la maison, raconte Sharon. Ce qu’ils ont fait était extraordinaire! »

Le fond du baril

Sharon s’est plus tard mariée, et a travaillé pour une entreprise de camionnage. « Chaque soir, après le travail, moi et mes collègues allions consommer des boissons alcoolisées, indique Sharon. D’ailleurs, à de nombreuses occasions, lorsque mon mari revenait à la maison, il me trouvait inconsciente sur le sol; il appelait alors l’ambulance. »

En 2015, Sharon avait l’impression que sa situation était sans espoir et qu’il n’y avait aucun moyen d’améliorer les choses.

« J’étais ivre tous les jours, et j’en avais assez de cette situation, continue-t-elle. J’avais si peu d’estime de soi que je pensais que je ne méritais pas de vivre. J’avais l’impression que mon existence était un échec total. J’ai donc pris ma voiture, conduit à toute vitesse et délibérément foncé dans un lampadaire. Mais ma tentative de suicide a échoué. »

Encore habitée par des pensées suicidaires, Sharon est rentrée à la maison avec l’intention d’ingérer le contenu d’une bouteille de pilules. Toutefois, lors d’un bref moment inattendu où elle a retrouvé ses esprits, elle s’est demandé qui pourrait l’aider ou la réconforter. C’est à cet instant qu’elle a communiqué avec l’Armée du Salut.

Le choix de vivre

« Aidez-moi, s’il vous plaît, dit-elle à l’officier de l’Armée du Salut à l’autre bout du fil. Je suis désespérée et je veux me suicider. »
Durant les deux heures qui ont suivi, le major Hedley Bungay a prêté l’oreille aux problèmes de Sharon, qui a eu l’occasion de parler de tout ce qu’elle ressentait. Par la suite, le major l’a rappelée régulièrement pendant un an.
« Le soutien du major Bungay m’a permis de me tourner vers Dieu et de reprendre le contrôle de ma vie, témoigne Sharon. Depuis, je n’ai pas bu une seule goutte d’alcool.

L’Armée du Salut s’est souciée de moi, et ce, même si elle ne me connaissait pas du tout, poursuit Sharon. C’est comme si un environnement sécurisant s’était installé au fil de mes conversations avec les membres de l’Armée, et cela m’a non seulement permis de dévoiler mes sentiments, mais aussi de développer une attitude positive. Je suis aujourd’hui fière d’avoir accompli de si grands progrès, et suis la preuve vivante qu’il est bel et bien possible de repartir sur de nouvelles bases. »